Une rentrée pleine de questions

Nous espérions, tout en ayant de forts doutes, que la fin de l’été nous apporterait du répit après ces mois de confinement, d’incertitudes et d’angoisse. Après le temps suspendu du printemps, la reprise timide et prudente des mois de mai et juin et une volonté farouche de retrouver une vie sociale avec ses proches en été, la rentrée agit comme une douche froide. Sans être naïfs, nous espérions pouvoir aborder cette rentrée dans une certaine normalité.

A Passerelles Buissonnières comme partout, il nous faut donc nous adapter. Une nécessaire adaptation pour protéger chacune et chacun, mais sans renoncer à ce qui fait notre identité. Chaque jour qui passe nous montre la difficulté de la situation. Comment accueillir avec chaleur tout en maintenant les gestes barrières ? Comment conserver la force et la richesse des ateliers tout en limitant les capacités d’accueil  ? Comment concilier bienveillance, écoute et chaleur en se passant des temps conviviaux et festifs ?

Face à la précarité économique et sociale qui touche de plein fouet celles et ceux qui était déjà fragilisés, notre action comme celles de nombreuses associations doit se renforcer. Pourtant, les financements restent précaires majoritairement annuels et excluant le fonctionnement. Difficile dès lors de se projeter à moyen terme alors même que le temps de l’accompagnement s’inscrit dans une nécessaire durabilité. A l’heure où l’emploi est fortement touché, où les services publics se dématérialisent de manière accélérée avec la crise sanitaire, où les lieux de solidarités et de sociabilités restreignent leurs activités, les enjeux sont cruciaux. Dans ce contexte, comment bien accompagner celles et ceux qui sont les plus fragiles ?

Autant de défis que nous devons relever dans un climat d’incertitude avec lequel nous devons apprendre à vivre.

La présidente

9 septembre 2020

 

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